J’AI DÉJÀ BRULE "UN" CORAN !

UN HOMME A BRULE "UN" CORAN

UN CHIEN A MORDU UN HOMME


Une fois encore l’intelligence de l’American society of psychology a triomphé de l’obscurantisme des fanatiques et parfois même des non fanatiques musulmans.
Encore une fois les Etats-Unis d’Amérique démontrent la supériorité des intelligences d’un système de domination du monde fondé sur la manipulation psychologique des individus et des groupes, appuyé par un complexe militaro-industriel à la pointe de la technologie ainsi que sur l’option d’une formule de ménagement politico-financier de caractère offensif et de portée tentaculaire.
Comme toujours la stupidité du monde musulman et la carence de guidance éclairée éclatent au grand jour.

"Un fait" anodin, normal, sans aucune importance politique accomplit par "un parfait inconnu" ne représentant pas plus que sa propre tête a fait bondir une grande partie du monde musulman provoquant au passage des morts, des blessés et un cortège de dégâts de toutes sortes.
Une simple phrase laconique lâchée "négligemment" et distillée "subrepticement" à travers les médias agrémentée d’"une intervention politique" de grand niveau en "un temps" précis de grande "attente politique". « Un pasteur américain menace de brûler le coran » Voilà la phrase émise dans les circonstances que nous connaissons destinées à des récepteurs d’un type particulier et qui a produit les effets attendus.
Satisfecit sur toute la ligne.

La jubilation des écoles de psychologies américaine est à son comble. L’enivrement provoqué par « la pastille provocation » a produit l’effervescence et l’émoi psychologiques escomptés balisant, ainsi, le terrain et permettant du même coup au président américain Barack Obama de tenir le discours qu’il a livré lors de son traditionnelle adresse à la nation américaine sur l’Etat de l’union: « les USA ne seront jamais en guerre avec l’Islam » séparant ainsi l’Islam des musulmans, l’Islam de ses territoires, l’Islam de sa civilisation. Ce qui veut dire que l’Amérique peut mener une guerre en Afghanistan, peut occuper l’Irak, que l’Amérique peut installer tranquillement son hégémonie en Palestine par l’entremise de la minorité juive et décider du sort de la mosquée d’El Aqça en marginalisant la majorité musulmane, que l’Amérique peut s’arroger le droit de médiatiser un « non évènement» comme le fait pour un particulier de bruler un coran dans le seul but de susciter l’ire des foules musulmanes sans courir le risque de faire la guerre à l’Islam. C’est prodigieux !Voilà grosso-modo la « paxa-americana-type » que le président Obama propose à la Umma Islamique
La « surmédiatisation » de ce projet d’autodafé du « livre saint de l’islam » révèle, à y regarder de plus prés, un autre dessein plus emblématique qu’une simple menace de brûler un coran.
Si un coran, par exemple, avait explosé à la figure d’un pasteur qui voulait le brûler cela aurait été, à coup sûr, de l’information. Tout comme si un homme avait mordu un chien qui voulait le mordre cela aussi aurait été de l’information. Car, pour moi, il est primordial de faire la part entre Le Coran et "Un" coran.
Dire qu’un pasteur américain « menace » de brûler "Le" Coran relève de l’impossible le but recherché est limpide c’est la provocation. « Ina nahnou nazalna e zikra wa ina lahou lahafidhoun » « Que l’on sache que c’est Nous, Nous-mêmes, qui avons descendu ce Rappel (Coran) et Nous vous assurons que c’est à Nous qu’il incombe de le protéger »
Dire qu’un pasteur américain « menace » de brûler un coran qu’il a acheté dans une librairie américaine avec son propre argent (Dollars américain)suivant probablement une traduction anglaise, est une liberté naturelle. Je l’ai moi-même déjà fait lorsque mon fils à renversé malencontreusement ma tasse de café sur un exemplaire du coran que je tenais entre les mains. Mon maître coranique l’a déjà fait lui aussi lorsque le Kamil qui servait de base d’étude s’était détérioré à force de nous le passer entre nous. Tous les « wacé kat’u kamil » (psalmodieurs attitrés du saint Coran)l’ont déjà fait lorsque le kamil à force d’être lu et partagé entre « deujj et tuddu » des pages se perdent ou se détériorent la tradition des médersas ou daras oblige de bruler le kamil défectueux ou usé.
Un kamil est un simple « instrumentum » un Mis’haf du papier et de l’encre. C’est un bien marchand, commercial. Si le propriétaire d’un Boeing 747 décide de le cracher, ou de le brûler, personne au monde ne trouvera quelque chose à en dire mais s’il décide de dénigrer la qualité de la fabrication ou les performances de l’appareil à ce moment là tout le staff de Boeing se lèvera comme un seul homme et usera des voies de droit que lui reconnaissent la législation sur la propriété ainsi que la protection des ses brevets d’inventions.
Tous les attributs du droit de la propriété s’appliquent à la possession d’un coran c’est un bien meuble destructible aliénable et exploitable: j’ai acquis un bien peu importe la nature de la transaction en devenant ma propriété ce bien devient susceptible d’être aliéné, prêté ou exploité (usufruit). (Les démembrements du droit de la propriété)
Ce pasteur peut disposer de son coran comme il voudra c’est l’exercice d’une liberté élémentaire et fondamentale. Il peut faire son autodafé du coran qu’il possède en public si lois territoriales, nationales ou internationales ne le lui interdisent pas. Etant donné que tout ce qui n’est pas interdit est permis. Le meilleur sort que l’on peut réserver à un coran qui échoit entre les mains d’un pasteur de cet acabit (souillé par la haine) c’est d’être brulé. Un coran, exilé en terre de mécréance, ne peut rêver meilleur destin que celui d’être détruit. C’est la fin souhaitable à tout coran qui ne sert plus : décrétons-le et ne perturbons plus le cours tranquille de nos vies de serviteurs de Dieu à travers les hommes.Lorsque nous parlons de la sainteté du Coran, de la bible, de la Torah, de l’Évangile, de la beauté de l’Iliade et l’odyssée, d’ Autant en emporte le vent, de la Joconde, de la tour Eiffel, etc., comme des patrimoines matériels et immatériels de l’humanité c’est par rapport à l’impact spirituel, intellectuel et artistique.
Où sont les corans qui ont été écrits du temps du prophète (SAW) ou de l’époque des tabi’in ou des tabi’tabi’in ? L’usure du temps les a tous emportés. Cela a-t-il empêché que Le Coran survive et parvienne jusqu’à notre époque. Et nous sommes sûrs qu’il survivra à notre époque puisqu’il est consigné dans la lawh’oul mahfoudh. « Yallah dèncc na ko fu lakk ak yaqq agg’ul »
Entre les mains de ce pasteur égaré l’exemplaire du coran devient une simple littérature et de la paperasserie rien de plus (cela me fait penser d’ailleurs, un peu, à la situation de l’Albatros ce géant des airs dont s’inspirait le poète français C. Baudelaire, cet oiseau si beau et si majestueux dans les airs mais une fois capturé et exilé chez les hommes, subit les railleries et les moqueries de pauvres marins dépourvus de finesse d’esprit et de toute grandeur d’âme. Le cas du Coran est comparable à la situation de ce grand voyageur ailé, il se départit de toute sa Sainteté quand il est exilé parmi les mécréants car nous savons tous que Le Coran est une abstraction et comme le dit le seigneur très Haut « la yamassouhou ilal moutaharoun ». un coran n’est Saint que lorsqu’il est tenu par un esprit sain et un cœur qui rend grâces au Seigneur tout puissant. (ouloul albab ; qal bu shakir). Si un homme qui se trouve aux USA brandit une photo d’une maison que vous possédez à Dakar en menaçant de la brûler ! Qu’auriez-vous fait ? Cela aurait probablement déclenché votre hilarité ! En quoi cette situation serait-elle différente de la menace de brûler un exemplaire du saint coran ? C est là une illustration parfaite d’un cas typique de ce qu’on appelle un « attrape-nigauds » !

Quid, à présent, de la surmédiatisation ? Où se trouve la menace ? A mon sens la vraie menace ne vient pas des paroles de ce pasteur. Les Wolofs rappellent souvent, et on se rend, véritablement, compte aujourd’hui de la justesse de ce proverbe : « Ki wax, wax’ul ki joteli mo wax ! » N’a pas gaffé celui qui à parlé, c’est le propagateur, le diffuseur ou l’amplificateur qui endosse l’entière responsabilité des troubles ou dommages éventuels consécutifs à sa diffusion. Utiliser le terme « menace » dans les médias à des heures de grande écoute, utiliser à dessein l’article défini « le » coran en lieu et place de « un » coran, semer la confusion et faire se rebiffer le monde musulman ; faire oublier l’objet de la « menace » en focalisant l’attention sur l’action de menacer sachant que personne n’aime être menacé obliger les fanatiques musulmans à perturber leurs pays à geler leurs activités à paralyser l’économie, à détourner l’attention pendant un certain temps. C’est occasionner des pertes énormes à l’économie nationale et à l’entreprise privée. C’est totalement aberrant et démentiel. C’est pourtant la prouesse politique réussie par les magnats des grands groupes de presses occidentaux inspirés par les différentes écoles de psychologie américaines à l’origine de ce énième coup de maître dans l’art de la manipulation psychologique des foules fanatisées. (La grande conspiration contre l’islam en avez-vous déjà entendu parler ? affûtez vos armes car nous y sommes en plein mille !)

Par conséquent les musulmans du monde doivent s’inventer une approche nouvelle par rapport au Sacré et lire Le Coran d’une manière juste mais favorable à leurs intérêts et comprendre que la vulgate seule ne suffit pas ou il faut y adjoindre l’autre versant du binôme : la lumière. « Qad ja’kum mina lahi nouroun wa kitaboun moubin » Il (le prophète Mouhammad) vous a rapporté du Seigneur Allah une lumière et un livre probants.

Le véritable drame du monde moderne est lié au partage et à la gestion de ce legs Mohamédien. Certains se sont contentés du Livre sans donner de l’importance à la Lumière son pendant indispensable. D’autres ont privilégiés la Lumière au détriment du livre qui en constitue la conscience morale.Pour les uns c’est la quiétude et la sécurité de ne pas s’égarer par ce que liés par les limites réconfortantes et apaisantes imposées par ce qui est coincé, enveloppé par et entre les reliures du Livre (ma bayna deufeutey al mis’haf) et pour les autres c’est l’euphorie jouissive et la fascination entrainante des découvertes scientifiques par ce qu’emportés par la lumière aveuglante et sans limites d’un intellect spéculativement épuré (Ils sont tellement fascinés par « le rendement de l’Outil qu’ils en oublient l’immensité du champs » notait C.H Kane dans l’Aventure Ambiguë) C’est la métaphore de l’homme qui en baissant la tête voit la terre puis se recueille en méditant le jour où il y retournera et celle de son frère qui , levant la tête, contemple le ciel, en s’efforçant de décrocher les étoiles, persuadé que là se trouvent la clef de tous les mystères de l’univers.
Il est facile de comprendre pourquoi les occidentaux et assimilés triomphent souvent, ici bas, de tous les autres peuples: le Livre est circonstanciel et temporel alors que la Lumière est éternelle et intemporelle.

Le salut du monde moderne ne proviendra que de la réconciliation de ces deux facettes d’une même réalité. Le choc des civilisations tant redouté est quasiment inévitable, l’important à mon avis c’est d’œuvrer de sorte que quand il se produira qu’il engendre la Sérénité et le progrès. En d’autres termes La Paix non pas entre les peuples mais plutôt la Paix des peuples : Traduisez Islam en arabe. Dans cette perspective le choc menaçant ne serait plus qu’une rencontre, une copulation capable d’enfanter à terme une civilisation qui aurait les pieds enracinés dans le Livre (la foi) et la tête en pleine lumière. (La raison et l’effort)
Vivement qu’advienne ce « choc » qui avec le jeu des euphémismes devient rencontre et symbiose des civilisations et cultures mais surtout, si l’on veut rester pragmatique, transforme ce « clash » en l’affichant véritablement comme la condition « sine qua non » de la réunification et de la reconstitution de l’héritage du prophète Muhammad paix et salut sur lui ainsi que sur tous les prophètes qui l’ont précédés et qui ont tous, sans exception, reçus les agréments du Seigneur très Haut, Maître absolu des mondes et du jugement dernier.

Amen !

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