DYNAMISME ET ESPRIT DE CONQUETE DANS CONFRERIE MOURIDE D'AHMADOU BAMBA
Sur toutes les tablettes des chercheurs du monde entier que ce soit dans le domaine religieux, politique ou économique, dans tous les centres de recherches, de quête et du partage du Savoir (universités, centres de recherches) ou de l’information (les rédactions des journaux) une seule et même interrogation :Qu’est ce qui a valu à une confrérie si raillée, si méprisée si farouchement combattue, il n’y a guère longtemps, de gagner en un temps relativement court, une aussi grande reconnaissance, une aussi brusque métamorphose au point de focaliser toute l’attention aussi bien au Sénégal que dans le reste du monde?
Le regain d’intérêt manifesté à l’égard du Mouridisme laisse sans voix les observateurs les plus assidus du phénomène.
Des pays africains aux pays musulmans (Iran, Arabie Saoudite, Egypte, Maroc, Turquie, etc.) en passant par ceux des Amériques (USA, Canada) et d’Europe (Grande Bretagne, Suède, Danemark et bien entendu La France), la Mouridiyya suscite de la curiosité et charrie des torrents de foules convaincues.
Partout des chercheurs passionnés affluent vers la ville sainte de TOUBA à l’occasion de son grand pèlerinage annuel (le grand Magal de Touba) pour scruter la confrérie à la loupe et partager la ferveur religieuse en vivant en communion extatique avec Le Seigneur Très Haut. Les medias de tous bords et de toutes les contrées braquent leurs projecteurs sur la confrérie et/ou tendent leurs micros à ses représentants (BBC, CNN, RFI, AL JAZEERA) et je passe sous silence l’omniprésence de la Mouridiyya dans la presse écrite, des magasines et publications spécialisées du monde entier.
Pourquoi cette soudaine recrudescence de l’intérêt porté à la confrérie fondée vers 1885 par Mouhammad ben Mouhammad ben habiballah plus connu sous le nom de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rassoul ? Est-ce par ce qu’elle porte très haut la sanctification du travail inscrite en lettre d’or sur son étendard flottant ? Ou serait-ce que l’esprit de cette voie foncièrement soufie s’inscrit dans les valeurs triomphantes d’une forme d’idéologie capitaliste nouvelle, et d’une forme de libéralisme atténuée en cette fin du second millénaire ? Qu’y a-t-il dans le Mouridisme qu’on ne retrouve pas dans les autres confréries soufies ? Quelle est sa spécificité ?
Cette question mérite sans nul doute d’être posée. Mais a-t-elle seulement une seule et unique réponse ? Sans doute non, mais nous essaierons de démontrer pourquoi le Mouridisme n’est pas comme les autres Turuq (voies soufies) à travers le monde. Peut être qu’entreverrons- nous, à travers ce prisme, un début de réponse à notre interrogation.
Il s’agit, pour y parvenir, d’analyser dans un premier temps (1), par une procession dialectique à travers l’Histoire des évènements et la socio psychologie du peuple sénégalais (et du groupe Wolof en particulier), à partir d’une situation d’infortune climatique, de marasme économique et de ruine politique, comment cet ordre soufi s’est lentement mais progressivement hissé au sommet de la gloire et de la célébrité.
Ensuite dans un deuxième temps (2), nous nous préoccuperons de savoir comment ce qu’il est convenu d’appeler le patrimoine est précieusement et savamment géré par l’institution califale en examinant respectivement le processus de constitution d’une forte identité mouride avant d’appréhender la manière dont les mourides réutilisent les dividendes tirées du rayonnement grandissant de leur confrérie grâce à une diplomatie religieuse de proximité inédite, efficace et permanente./
A suivre...
Le regain d’intérêt manifesté à l’égard du Mouridisme laisse sans voix les observateurs les plus assidus du phénomène.
Des pays africains aux pays musulmans (Iran, Arabie Saoudite, Egypte, Maroc, Turquie, etc.) en passant par ceux des Amériques (USA, Canada) et d’Europe (Grande Bretagne, Suède, Danemark et bien entendu La France), la Mouridiyya suscite de la curiosité et charrie des torrents de foules convaincues.
Partout des chercheurs passionnés affluent vers la ville sainte de TOUBA à l’occasion de son grand pèlerinage annuel (le grand Magal de Touba) pour scruter la confrérie à la loupe et partager la ferveur religieuse en vivant en communion extatique avec Le Seigneur Très Haut. Les medias de tous bords et de toutes les contrées braquent leurs projecteurs sur la confrérie et/ou tendent leurs micros à ses représentants (BBC, CNN, RFI, AL JAZEERA) et je passe sous silence l’omniprésence de la Mouridiyya dans la presse écrite, des magasines et publications spécialisées du monde entier.
Pourquoi cette soudaine recrudescence de l’intérêt porté à la confrérie fondée vers 1885 par Mouhammad ben Mouhammad ben habiballah plus connu sous le nom de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rassoul ? Est-ce par ce qu’elle porte très haut la sanctification du travail inscrite en lettre d’or sur son étendard flottant ? Ou serait-ce que l’esprit de cette voie foncièrement soufie s’inscrit dans les valeurs triomphantes d’une forme d’idéologie capitaliste nouvelle, et d’une forme de libéralisme atténuée en cette fin du second millénaire ? Qu’y a-t-il dans le Mouridisme qu’on ne retrouve pas dans les autres confréries soufies ? Quelle est sa spécificité ?
Cette question mérite sans nul doute d’être posée. Mais a-t-elle seulement une seule et unique réponse ? Sans doute non, mais nous essaierons de démontrer pourquoi le Mouridisme n’est pas comme les autres Turuq (voies soufies) à travers le monde. Peut être qu’entreverrons- nous, à travers ce prisme, un début de réponse à notre interrogation.
Il s’agit, pour y parvenir, d’analyser dans un premier temps (1), par une procession dialectique à travers l’Histoire des évènements et la socio psychologie du peuple sénégalais (et du groupe Wolof en particulier), à partir d’une situation d’infortune climatique, de marasme économique et de ruine politique, comment cet ordre soufi s’est lentement mais progressivement hissé au sommet de la gloire et de la célébrité.
Ensuite dans un deuxième temps (2), nous nous préoccuperons de savoir comment ce qu’il est convenu d’appeler le patrimoine est précieusement et savamment géré par l’institution califale en examinant respectivement le processus de constitution d’une forte identité mouride avant d’appréhender la manière dont les mourides réutilisent les dividendes tirées du rayonnement grandissant de leur confrérie grâce à une diplomatie religieuse de proximité inédite, efficace et permanente./
A suivre...
Dieuredieuf serigne Touba
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Akon