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"RETIRER" N'EST PAS "DEGAGER"

« Louanges au peuple sénégalais! » pour sa grandeur et sa maturité politique. Exigeant, mesuré et concis dans sa démarche : Nous ne voulons pas, à l’approche des élections, d’une loi qui change les règles du jeu en cours de jeu . ( Lire mon texte : «Ticket présidentiel : Plan ou Implant ? ». Nous voulons bien élire notre président de la république (plus de 50 pour cent des suffrages) Message, on ne peut plus clair, délivré avec une détermination et une lucidité sans failles. Aussi bien le Gouvernement , l’ Opposition que la Société civile l’ont appris à leurs dépens. Le premier pour s’en désoler les deux autres pour déchanter! En effet, devant la ferme résolution de la jeunesse, le Pouvoir avait quelque peu paniqué et avait redouté le pire face à l’éventualité d’un amalgame entre retirer une loi impopulaire et désavouer la politique générale d’un Gouvernement : C’est que le spectre d’un débordement «en mode saison : Printemps ou Été, c'est selon, n’est jamais bien loin». La tent

TICKET PRESIDENTIEL : PLAN OU IMPLANT

Beaucoup, dans l’opposition sénégalaise, ont senti dans la dernière trouvaille présidentielle les relents forts d’un plan en catimini de succession du pouvoir par désignation ou par adoubement si vous préférez une expression tirée du vocabulaire médiéval. Cette opinion procède, selon toute vraisemblance, d’une déduction que je résumerais, si vous le permettez, en une formule simple : « la dialectique du pavillon et de la marchandise » Abdoulaye Wade serait, grâce à son bilan, un candidat redoutable mais qui s’abrite sous un pavillon délabré qui ne couvre pas totalement la bonne marchandise qu’il est. C’est pourquoi, par l’entremise d’un argument certes fallacieux mais non moins pertinent ( l’âge avancé du candidat- président ) on veut disqualifier le chef historique et emblématique du PDS . Sachant qu’avec le nouveau projet de loi cet argument tant agité par les détracteurs du président tombe lamentablement en déshérence. Que ne faudrait-il pas faire, alors, pour s’assurer de sa non

NOUS SOMMES UN POUVOIR !

En tournant le bouton de mon téléviseur, la semaine dernière, je suis tombé sur cette déclaration du président de la fameuse UMS ( Union des Magistrats du Sénégal ) dans laquelle, me semblait-il, il assimilait son association à un pouvoir : Nous sommes un pouvoir s’insurgeait-il ulcéré ! Cela me fit instinctivement pouffer de rire mais sentant la gravité de l’impact d’une telle déclaration sur les couches populaires ( profanes ) formant la majorité de la population, sur les praticiens du droit ( spécialistes ) et sur la pensée politique de manière générale ( les philosophes ), je me ravisais immédiatement sans doute rattrapé par la gravité d’une telle revendication . C’était quand même « le président » de la toute puissante et prestigieuse Union des Magistrats du Sénégal qui s’exprimait ainsi ! La paralysie du système judiciaire depuis quelque temps c’est bien lui et ses collègues! Certainement, ce magistrat visait-il par « nous » le « pouvoir judiciaire » considéré par les thé

19 MARS : EFFETS D'AUDIENCE ET COACTION OU EFFETS CATHARSIS

« Être sur le qui vive ! » Telle est semble t-il l’expression la plus adéquate pour rendre compte de la situation qui prévaut dans notre pays à l’avant-veille de la date butoir du 19 Mars : jour anniversaire de la réalisation de l’alternance politique dans notre pays. L’ambiance de célébration et d’action de grâces consécutives à 12 ans de règne sera-t-il bousculé le même jour par un élan de contestation et d’animosités résultant de ressentiments subjectifs ponctuels pour certains et de sentiments de frustrations et de mise à l’écart prolongées pour d’autres? Il serait intéressant de savoir si le gouvernement peut légitimement considérer l’ultimatum lancé par « Sidy & Co » le 19 Mars de l’année en cours comme un acte caractéristique d’un casus belli . L’esprit de faction incarné par le « peuple libéral » et ses alliés sera-t-il défait par l’esprit d’intrigues conduit par Sidy Lamine Niasse et ses souteneurs ? Le camp hostile semble vouloir compter sur les effets d’a

LA COMPLAISANCE DANS LA CONFUSION : UN CHIC POLITIQUE EN VOGUE AU SENEGAL

Il ne viendrait à l'esprit d'aucun sénégalais doué de raison d'exiger de Mr Sidy Lamine Niasse le partage des bénéfices réalisés par le groupe Walfadjri , l'entreprise de presse qu'il a crée de sa propre initiative; tant il est aussi indéniable que Mr Sidy Lamine Niass e est « le maître et possesseur » du groupe Walfadjri: Un des pionniers du paysage médiatique de la très chevronnée presse privée sénégalaise. C’est aussi une évidence que de reconnaitre que ce groupe jouit d’une assez large audience et d’une bonne sympathie au sein de nos populations, toutes couches confondues. C'est également vrai que son patron est tout aussi méritant pour l’ensemble de son action dans l’avènement et la consolidation dans ce qu’il est convenu d’appeler le quatrième pouvoir dans notre pays. Est ce suffisant, cependant, pour faire de lui « le Grand Manitou » de l’opinion publique sénégalaise ? Devrait-on accepter, fatalement, comme une assertion vraie, l’affirmation selon laque

RATIONALISATION DE L'IMPERIALISME OU REVOLUTIONS DEGENERATIVES

En un temps où le monde arabe chancelle sur ses fondements et qu’au milieu du chaos de nouvelles revendications politiques se forment, surgit avec acuité, la problématique de leurs pertinences . La déferlante révolutionnaire inquiète plus d’un dans la mesure où l’inconnu , le plausible et le probable sont exposé sur le même piédestal ! D’où la légitimité de nous interroger : Sommes-nous en présence d’une exploitation impérialiste de la naïveté et de la spontanéité des jeunesses arabes ? C’est en tout cas la crainte exprimée par des pays comme la Chine, l’Inde, l’Iran, le Brésil et qui ont senti la nécessité de faire évoluer la notion d’ordre public ( fiction juridique de nature utilitaire destinée à garantir la stabilité et la tranquillité publiques ). Par conséquence ces pays ont été amené à prendre des mesures de rationnement de l’Internet afin d’éviter toute œuvre de subversion de leurs jeunesses majoritairement sous éduquées. La régulation de l’internet possède la vertu d

SENEGAL : L’ETAT CONFRERIQUE PRECEDE L’ETAT COLONIAL

Il est communément reconnu à la « politique » la fonction d’organiser et de structurer la capacité des hommes à vivre en société. Or « le besoin de vivre ensemble » implique une certaine dose d’harmonie nécessaire à cette fin. Nous savons qu’un groupe humain même sobrement organisé à besoin d’ un minimum de consensus exprimé à travers un pacte social garantissant à tous la sécurité des biens, la sauvegarde de l’intégrité physique ainsi que la liberté d’accéder au savoir afin que par ce biais les membres de cette communauté parviennent à se mettre à l’abri du besoin et de la rareté. ( Éducation, instruction, travail et loisirs ). L’histoire des peuples est jalonnée de la quête d’ un savoir ou d’ un savoir-faire susceptibles de répondre à cette pressante demande . D’éminents penseurs ou hommes d’Etats ont rivalisés d’ardeur pour offrir à leurs peuples cette panacée à l’égard de laquelle les peuples nourrissent une attente plus que légitime pour la réalisation de leurs projets de